La confiance en soi.


Peut-on avoir un jour totalement confiance en soi ? L’acquisition de la confiance en soi se fait, en effet, souvent de manière progressive et spécifique.
On a tous souffert, un jour ou l’autre, d’un manque de confiance en soi en certaines tâches qui nous semblent désormais bien faciles.

On a eu tous peur, par exemple, de parler en classe, de solliciter quelque chose d’un étranger, de passer des examens. Ceux qui ont pu réaliser ces choses à plusieurs reprises, se sentent aujourd’hui en parfaite confiance pour les refaire aisément.
Or, cela ne voudra pas dire qu’ils ont totalement confiance en eux-mêmes. Restent toutes les choses auxquelles ils ne se sont pas encore accoutumés et qui peuvent être source de peur et d’hésitation. La question qu’il faut se poser, donc, est : « en quoi va-t-on avoir totalement confiance en soi ? »
Avant de répondre à cette question il sera judicieux de faire un petit inventaire sur toutes les choses face auxquelles on se sent en parfaite confiance en soi. Cet inventaire peut ressembler à ceci :
  • Je peux cuisiner un petit plat
  • Je peux dire ce que je pense à mes proches (ou à certains seulement)
  • Je peux conduire en ville
  • Je peux voyager seul(e)
  • Je peux allumer le four
  • Je peux tout dire à mon conjoint
  • Je peux parler devant un grand public
  • Je peux aborder les étrangers
  • Je peux dormir seul
  • Je peux lire un bouquin de 300 pages
  • Je peux aborder facilement mon patron
  • Je peux rédiger des articles/ un livre
  • Je peux avoir une grande influence sur mon entourage
  • Je peux jouer dans une pièce de théâtre
….
La liste peut être longue et peut être aussi divisée en plusieurs catégories : vie privée, travail, sport, loisirs, relations, etc. L’essentiel est que vous preniez conscience qu’il y a déjà des choses aujourd’hui pour lesquelles vous avez déjà acquis une parfaite confiance en vous.  
Ensuite, il s’agira de faire une liste des choses pour lesquelles on ne se sent pas vraiment confiant. Toutes les choses qu’en songeant à accomplir suscitent en nous un sentiment de peur qui nous emprisonne dans le cercle ‘hésitation-inaction’.
Ceci peut être :
  • Je n’ose pas toujours dire ce que pense
  • Je n’ose pas affronter mon patron
  • Je n’ose pas m’inscrire dans tel cursus
  • Je n’ose pas prendre la parole en public
  • Je n’ose pas m’adresser aux étrangers
  • J’ai peur de conduire
  • J’ai peur d’aborder certains soucis avec mon conjoint
  • J’ai peur de nager
  • Je n’ose pas parler une langue étrangère devant les autres
Comment s’y prendre pour acquérir la confiance en soi face à toutes ces choses qui, parfois, constituent un obstacle pour la poursuite de nos rêves et de nos ambitions ? Tout d’abord, il est conseillé de ce concentrer sur une seule chose à la fois. Ensuite, nous devons prendre conscience du degré de notre manque de confiance en nous-même face à cette chose-là. Enfin, il suffira de déterminer le point de départ en terme d’actions à entamer pour pouvoir se sentir progressivement en confiance.
Voici cinq actions pratiques que nous pourrons entamer pour construire notre confiance en soi face à nos défis :
1- Se ressourcer des expériences passées
Il n’y a aucun individu sur terre qui n’a pas vécu au moins une réussite dans sa vie. D’autant plus qu’il n’existe pas un individu sur terre qui n’arrive à accomplir au moins une tâche avec succès. Vous faites partie de ces individus. Vous avez à votre compte aujourd’hui quelques réussites même petites (il y a toujours des échecs bien sûr !). Et vous arrivez à accomplir certaines tâches avec perfection. Plongez dans votre passé et appréciez vos exploits accomplis même minimes. Dites vous que vous avez pu y arrivez au moins une fois. Pourquoi donc ne pas y arriver une deuxième fois ? Vous possédez donc des ressources dans lesquelles vous pouvez puiser de la force pour vos défis actuels afin de  gagner de l’assurance.
De surcroît, la majorité des défis que vous affrontez aujourd’hui sont des étapes déjà franchies par d’autres. Et la règle dit : « Si les autres ont pu le faire, vous pouvez le faire aussi ». Je vais y rajouter : « si vous avez pu y arriver, vous pouvez encore y arriver ». Qui vous en empêcherait ? Les expériences des autres sont aussi une ressource pour vous, n’hésitez pas à vous en imprégner, autrement dit, n’hésitez pas à vous en inspirer.
 Il suffit de me convaincre que la personne qui a pu auparavant réussir est toujours la même : moi. Si j’ai pu y arriver, je peux toujours y arriver. Mes craintes s’apaisent et je regagne en confiance en moi en vue d’affronter les examens.  
2 – Imaginer le pire et foncer !
Prenons pour exemple  la prise de parole en public. Vous avez peur de parler face à un auditoire que vous ne connaissez pas. Cela vous pousse à hésiter. Autrement dit, vous vous voyez accablé par l’idée de faire une erreur, de ne pas être compris ou encore de vous faire siffler par votre auditoire ! Il s’agit, peut-être, des pires tracas qui pourraient vous arriver. Imaginons, maintenant, que cela vous arrive réellement. Vous allez vous sentir très mal et vous serez terriblement offusqué. Deux choses sont certaines aussi : d’une part, vous aurez le privilège de surmonter les douleurs de ces moments-là, ce qui vous permettra, dans le futur, d’aider ceux qui se retrouveraient dans le même état. D’autre part, vous allez apprendre comment se fait une présentation ratée ce qui vous permettra de l’éviter pour les prochaines tentatives et d’apprendre aux autres comment l’éviter aussi. Bref, vous allez acquérir ce qui s’appelle l’expérience du terrain. Ainsi, vous remarquerez que même dans la pire des situations, en parlant face à un auditoire,  il y a des bénéfices à gagner. Pourquoi attendre donc ? Préparez-vous et foncez !
J’utilise cette technique à chaque fois que je vais affronter un grand public que je ne connais pas. Je me dis que si on me jette des chaussures, je ferais attention à ma tête. Ensuite, à la sortie, je vais analyser ce qui s’est passé pour rédiger un article sur comment faire une présentation mal foutue ! Je me dis aussi que, si je commets des erreurs ou des maladresses, cela ne sera qu’une expression du fait que je suis un être humain qui peut toujours faire des erreurs. Enfin, je me convaincs que, si ma présentation échoue, j’aurais au moins essayé. Cela est mieux que de ne rien faire. Ces pensées, même exagérées, me renforcent et me poussent à affronter le public avec toute confiance, tout en ayant fait mon possible pour une excellente préparation.
3- « Step by Step »
Restons toujours sur notre exemple de prise de parole en public. L’autre chose pertinente à faire pour  gagner en confiance en soi serait de se lancer étape par étape. Présenter devant un petit public, ou un public que vous connaissez, ensuite un public plus grand devant lequel vous vous sentez toujours à l’aise et enfin passer à un auditoire que vous ignorez ou qui serait plus exigeant. A chaque étape vous créez un petit succès qui sera une source de force et de confiance pour l’étape suivante. Il n’est pas inutile de s’attarder sur une étape jusqu’à s’y sentir à l’aise. Ceci, évidement, sans s’y attarder trop longtemps. De plus, l’échec durant votre avancement sera minimisé, car à chaque fois, vous serez amenés à tirer profit de votre  expérience précédente par son échec ou sa réussite : elle constituera le garant de l’assurance dont vous avez besoin pour gagner en confiance en vous durant votre avancement.
Pour affronter mon manque de confiance en moi face aux personnes étrangères, j’ai choisi de m’y prendre en « step by step ». Le premier pas consistait à engager une courte conversation avec le vendeur de sandwichs. Ensuite, petit à petit, je conversais avec les voisins, et enfin, je profitais de chaque occasion où je pouvais rencontrer des gens étrangers. En parallèle, je me forçais à regarder les gens dans les yeux et je côtoyais des personnes qui étaient moins timides que moi. Néanmoins, je ne me suis pas encore totalement débarrassé de ce problème sur lequel je continue à travailler. Ceci dit, de grands progrès ont été réalisés. Sur ce volet, je gagne, donc, doucement et progressivement de la confiance en moi.
4- Se focaliser sur le bon résultat
Vous êtes peu sociable. Vous n’osez pas aborder une personne étrangère. Vous avez peur de ce qui risque de se passer, notamment de ne pas donner une bonne impression, de dire n’importe quoi ou encore d’être rejeté… Effectivement, ce sont là des choses qui peuvent arriver. Doit-on s’arrêter là ? N’envisageriez-vous pas les autres choses qui pourraient en découler ?  Être apprécié, impressionner, rendre la personne heureuse, contribuer à votre bonheur par cette nouvelle rencontre en sont quelques exemples. Si vous vous focalisez sur cet « outcome » positif plutôt que sur toutes ces choses négatives qui risquent d’arriver, votre peur se transformera en joie.  Vous serez alors plus enthousiaste à l’idée d’aller à la rencontre d’une personne étrangère.
J’ai toujours eu du mal à aborder certains sujets avec mes proches par peur de blesser ou encore par crainte de paraître méchant. Je ne me sentais pas dans la capacité d’avoir un dialogue franc et ouvert. Récemment, j’ai découvert que ceci était  dû au fait que dans ce genre de situation, je ne me focalisais que sur les éventuels évènements fâcheux qui pouvaient survenir. De ce fait, je suis  passé à côté des choses positives auxquelles pouvait aboutir ce type de conversations telles que : éviter des non-dits, être apprécié pour ma franchise, approfondir mes relations. Je me suis même rendu compte que ces points positifs avaient plus de chance de l’emporter sur les points négatifs (faire mal ou paraître méchant). Ce changement de perception m’a  de suite donné le courage d’adopter un dialogue ouvert quand cela se révélait nécessaire. Je me sens plus en confiance de ce côté aujourd’hui.
5- Ne pas attendre d’acquérir les compétences requises
Anthony Robbins a commencé ses séminaires en développement personnel à l’âge de 17 ans. A la question : « comment avez-vous osé vous lancer sans trop de compétences ? »,  il répondit : « certains attendent d’acquérir la compétence pour avoir la confiance en eux. Moi j’ai d’abord la confiance en moi ce qui m’aide à foncer et à acquérir la compétence par la suite ». C’est en exerçant sur le terrain et en affrontant nos défis avec nos acquis, même petits, qu’on finit par acquérir la compétence nécessaire et pertinente. Le manque de compétence ne doit pas nous faire peur ou nous faire attendre. Au contraire, cela doit être une source de volonté d’agir pour apprendre. Il est évident que la compétence est nécessaire pour réaliser certaines choses mais son absence ne doit pas, en aucun cas, être une excuse pour ne pas agir.  
J’avais auparavant la tendance à vouloir lire tous les livres existant sur un sujet avant de me sentir capable de le travailler ou d’en parler. Aujourd’hui, je procède autrement. Par le désir et la volonté que j’ai pour un domaine, je n’hésite pas à faire des essais comme si j’étais un professionnel. Je me prépare, bien sûr, au risque de l’échec. Cela m’importe peu car je sais qu’à chaque échec, je me forge une expérience qui deviendra par la suite un acquis.
Ces 5 actions vont vous permettre, donc, d’affronter vos défis avec une confiance en vous acquise de façon progressive. Certaines vous conviendront probablement plus que d’autres. Vous constaterez sans doute plutôt la combinaison de deux ou plusieurs d’entre elles. Ou encore, vous allez choisir chaque action selon le contexte et le défi face auxquels vous vous présenterez. L’essentiel est de savoir que la confiance en soi est quelque chose que vous pouvez prendre en main et développer à votre guise.
La confiance en soi ne peut être, donc, ni quelque chose de totalement absente ni de totalement acquise. Il s’agit, par conséquent, d’un sentiment qui se développe au fur et à mesure qu’on le cultive face à des défis spécifiques.

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