Sortez de votre zone de confort !

La zone de confort 
C’est cette zone dans laquelle nous sommes parfaitement à l’aise.
Nous y sommes quand nous faisons quelque chose que nous maitrisons, évoluons dans un environnement que nous connaissons, ou quand nous passons un moment avec des personnes qui nous apprécient et que nous apprécions. Tout nous semble alors facile. Si nous sommes très à l’aise dans cette zone, il n’est pas non plus conseillé d’y être en permanence. Plus nous y restons, plus il nous est difficiles d’en sortir. Nous n’y apprenons plus grand chose, nous ne nous frottons pas à nos limites et nous nourrissons l’illusion que tout est sous contrôle alors qu’il n’y a en réalité que très peu de choses que nous pouvons réellement contrôler.
Il est donc important d’aller régulièrement dans :
La zone d’apprentissage
C’est cette zone dans laquelle nous ressentons une gêne.  Nous devons faire une chose que nous savons ne pas maitriser. Peut être qu’il nous faudra apprendre quelque chose avant de nous lancer, demander les conseils de quelqu’un et ensuite accepter le fait que nous ne sommes pas un expert quand nous nous lançons.
Par exemple, je dois faire un discours sur un sujet que je maitrise. Je me sens mal à l’aise parce que je n’ai pas l’habitude de parler en public, mais ce sentiment est surmontable parce que je maitrise le sujet. Si je veux faire un bon discours je dois apprendre des techniques de parole en public. Quand l’heure arrive de faire mon discours je suis stressé. Mais à la fin, j‘éprouve la grande satisfaction d’avoir dépassé ma peur. Il y a de fortes chances que j’ai des retours positifs puisque je me suis bien préparé. Ces retours, plus ma propre satisfaction et la décharge d’adrénaline, me donnent envie de recommencer. Je vais peut être me proposer pour animer la prochaine réunion ou je vais carrément m’inscrire dans un groupe de prise de parole en public. De cette expérience je vais développer une nouvelle expertise. Je m’inscris alors dans une démarche de croissance personnelle. Je ne suis plus quelqu’un de figé qui s’accroche à ses certitudes. J’avance, je me remets en question et j’apprends tous les jours quelque chose de nouveau.
A chaque fois que nous entrons dans cette zone, nous pouvons nous préparer ou nous lancer juste pour voir.
Je peux décider dans la rue d’aborder la prochaine personne qui passe et d’improviser quelque chose ou alors j’ai élaboré quelques questions avant de sortir (je vais demander l’heure, ou la rue unetelle même si je sais où elle se trouve) et si je suis dans un café j’essaierai de me trouver un point commun avec la personne assise à côté de moi comme point de départ, par exemple une lecture ou une opinion qu’elle a donné à voix haute. Il est bien de pratiquer les deux méthodes, mais l’essentiel c’est surtout de se lancer !
Ensuite il y a la zone de panique, celle dans laquelle tous nos voyants se mettent au rouge. Celle dans laquelle nous essayons de ne pas nous aventurer !
Celle dans laquelle nombre de personnes entrent si on leur propose de sauter en parachute.
Certaines personnes ont très rarement l’opportunité d’être dans cette zone. Il faut dire que la plupart du temps nous tâchons d’éviter tout ce qui peut nous y entraîner. D’autres vont y entrer très souvent : quand elles doivent aller parler à leur boss, partir en déplacement à 100 kilomètres de chez elles, etc. Ce qui différencie ces deux types de personnes, c’est la taille de leur zone de confort. Plus elle est grande et moins on a de risque de pénétrer dans la zone de panique. Plus elle est petite et plus toutes les demandes formulées par d’autres peuvent nous y entraîner.
Ce que je sais d’expérience c’est que de se mettre à l’extrême limite de notre zone d’apprentissage de temps en temps peut transformer notre vie ! Y aller c’est changer de regard sur soi, se donner la chance de dire « yes, je l’ai fait », de ressentir un profond sentiment de satisfaction personnelle et si nous l’avons fait à plusieurs, d’avoir vécu une expérience qui nous lie fortement à l’autre, un lien que peu d’entre nous ont la chance d’expérimenter.
En revanche si on pousse trop loin et que l’on rentre dans sa zone de panique, on se tétanise, on n’arrive plus à réfléchir, on perd pied complètement. Par exemple si on se retrouve à devoir faire un discours devant 100 personnes alors qu’on est terrifié à l’idée de parler en public, on panique, on ne trouve plus ses mots, on transpire, on bégaye, on oublie ce qu’on voulait dire. On vit un grand moment de solitude et on voudrait disparaitre.
Autre exemple, on décide de faire de l’escalade. On grimpe, on grimpe, on grimpe. Vient le moment de redescendre et là on regarde en bas et tout s’arrête. La panique nous saisit et on devient complètement incapable de faire le moindre mouvement. En bas notre moniteur nous coach pour essayer de nous faire retrouver la raison mais rien n’y fait. Il est obligé de venir nous chercher et d’éplucher nos doigts de la roche un par un en nous chuchotant à l’oreille que tout ira bien.
On ressort de ce type d’expérience avec une confiance en soi diminuée ou un blocage accru car l’expérience s’est soldée par un échec.
Pour éviter ce type de situation, il faut y aller petit à petit. Aller du vert vers le orange et non du vert directement dans le rouge. En outre, pratiquer plusieurs fois dans la zone orange fini par la rendre verte, du même coup une partie de la zone rouge devient orange. C’est comme cela que l’on accroit sa zone de confort graduellement.
Vous l’aurez compris, aucune de ces zones n’est uniquement physique. On peut entrer dans sa zone de panique en étant invité à parler de soi devant 20 personnes. On peut dépasser sa zone de confort en se confiant à un ami, parce que jusque là nous n’avions jamais rien dit d’intime sur nous, à personne. Et certaines personnes sont tout à fait dans leur zone de confort quand elles sautent en parachute ! (si si, j’en connais !!)
A chacun sa réalité sur ce sujet puisque comme tout, la zone de confort est subjective. Elle change d’une personne à l’autre. Et la nôtre évolue en permanence. Elle peut rétrécir si nous nous laissons happer par la routine, si nous arrêtons d’apprendre, sortons peu de chez nous et laissons nos peurs prendre le contrôle. Elle peut s’accroître continuellement si nous installons une dynamique d’apprentissage continue, disons « oui » le plus souvent possible aux propositions que nous recevons, ne nous accrochons pas à nos certitudes et acceptons de les remettre en cause, si nous voyageons avec la ferme intention de nous mélanger avec les autochtones, d’embrasser leurs coutumes et leur régime alimentaire, etc.
Alors, que décidez-vous de faire prochainement pour sortir de votre zone de confort ?
«la vie commence là où s’arrête votre zone de confort» – Neale Donald Walsch

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